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déplacement des marchés

rivales, Pskov et Moscou, avait brisé son indépendance ; même ses meilleurs citoyens furent exilés et remplacés par des immigrants moscovites. On oublia le chemin des anciens marchés.

Cl. J. Kuhn, édit.

moscou. église de basile le bienheureux, 1544.

Les Novgorodiens asservis n’eurent plus de relations commerciales avec les contrées que parcourt le fleuve de l’Ob’ « au delà des partages », c’est-à-dire à l’est des monts Ourals, et ce pays, déjà bien connu des écrivains arabes et, par leur entremise, des géographes chrétiens, dut être découvert une seconde fois, en 1579, lorsque le cosaque fugitif Yermak, à la tête de ses bandits, pénétra dans la ville de Sibir. Le patriotisme guerrier, qui ne conçoit rien sans la violence, fait un mérite à ce Yermak d’avoir occupé en conquérant