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Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/384

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l’homme et la terre. — réforme et compagnie de jésus

assurait à la vallée du Rhin des avantages exceptionnels, utilisés certainement dès avant la période romaine. Le mouvement commercial devait suivre le courant et faire naître de grandes villes à tous les sites de traversée, d’arrêt forcé, de confluents ou de routes convergentes qui rythmaient le cours fluvial. Les richesses s’accumulaient en conséquence dans les centres d’activité qui se succèdent le long de cette ligne de vie, bordée par des régions montueuses et forestières à populations alors relativement barbares.

N° 380. Protestants et catholiques en Suisse.

Sur les deux cartes N° 380 et 381, dressées d’après l’atlas Sydow-Wagner, les hachures espacées recouvrent les territoires où les protestants forment au moins 75 0/0 de la population, les hachures serrées ceux où leur proportion oscille entre 75 et 50 0/0.


Mais toute supériorité hâtive se paie, et les privilèges même des cités riveraines qui n’avaient pas su se fédérer entre elles attirèrent maintes fois les assauts et l’infortune. Des malheurs de toute sorte frappèrent ces villes, causés principalement par un double parasitisme, celui des seigneurs féodaux qui avaient dressé leurs tours de guet sur les rochers, creusé leurs cavernes à butin dans les promontoires, et celui des prélats, d’autant plus redoutables que les