toire qui est devenu le Chili méridional, ils s’épuisèrent en de sanglantes luttes contre les Araucans, qui, vivant libres, sans maîtres, étaient de tout autres hommes que les Quichua tremblants : ils ne s’étaient point laissé assouplir par les Inca, ce qui leur valut le nom qu’ils portent signifiant « rebelles » ; ils ne se soumirent pas davantage aux Espagnols. Au milieu du dix-septième siècle, après cent ans de combats infructueux, il fallut bien reconnaître par traité l’indépendance politique des Araueans, et si, deux siècles plus tard, ceux-ci finirent par devenir Chiliens, c’est par suite d’une lente modification de la race, des mœurs et des conditions économiques : il n’y eut point conquête.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/56/D467-_indiens_travaillant_dans_les_mines_-_liv3-ch13.jpg/440px-D467-_indiens_travaillant_dans_les_mines_-_liv3-ch13.jpg)
Cl. Sellier.
Sur le versant oriental des Andes, ce sont les obstacles opposés par la nature, autant que l’hostilité des Indiens, qui mirent une limite aux invasions espagnoles : les bandes n’arrivaient dans les plaines inférieures que diminuées par les fièvres, abîmées de fatigue, blessées et perdues ; la moindre escarmouche avec les indigènes leur donnait le