hors de tout rapport naturel avec les autres classes de la société. Par leurs anciens magistrats « assis » et surtout par la jeunesse ambitieuse des avocats, également initiés au langage et aux ruses de la basoche, les juristes ont la grosse part dans la représentation nationale.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/ce/P201_-_N%C2%B0_557._Le_Royaume_Uni_de_Grande_Bretagne_et_d%E2%80%99Irlande_et_son_Parlement_-_Liv4-Ch07.png/440px-P201_-_N%C2%B0_557._Le_Royaume_Uni_de_Grande_Bretagne_et_d%E2%80%99Irlande_et_son_Parlement_-_Liv4-Ch07.png)
Ce diagramme est dressé, pour la population, d’après le recensement anglais de 1901 pour la composition de la Chambre des Communes, d’après les chiffres relevés par Ed. Demolins, il y a une dizaine d’années : 47 fonctionnaires, 66 anciens officiers, 107 membres des professions libérales, 100 négociants, 131 industriels, 132 propriétaires terriens. Les noms de ces deux dernières catégories sont à la place l’un de l’autre sur la droite du diagramme.
Un curieux diagramme introduit par M. Demolins dans son ouvrage sur la Supériorité des Anglo-Saxons (p. 222) montre combien la représentation dite « nationale » de la France correspond peu à la constitution même de la société et quel « mensonge conventionnel » elle est en réalité. Les députés n’ayant pas appartenu dès leur naissance à la classe bourgeoise sont en infime minorité, une, deux dizaines, trois tout au plus. Les autres peuvent être répartis en cinq rubriques, dont quatre s’équivalent à peu près par le nombre : les propriétaires fonciers, parmi lesquels les délégués de la petite propriété sont rares ou inexistants ; les avocats ; les autres membres des professions libérales (journalistes, médecins et professeurs) ; puis les fonctionnaires retraités ou démissionnaires (officiers des armées de terre et de mer, magistrats, diplomates),