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propriété des doukhobors

laissé derrière eux, dans les provinces caucasiennes, qu’un petit nombre des leurs. Là commencèrent des difficultés d’un autre ordre dont quelques détails ne sont point encore résolus (1905). Tout d’abord, les immigrants, habitués aux pratiques des autorités russes, ne voulurent point laisser enregistrer officiellement les actes d’état civil, il fallut se contenter de leurs déclarations verbales relatives aux naissances et aux décès ; quant aux mariages, ils n’estimaient pas avoir à en rendre compte.

N° 564. Propriétés des Blancs aux îles Samoa.

A. Domaines acquis par des maisons allemandes, b. Domaines appartenant à des Anglais ou à des Américains. Au partage de 1899, ces îles sont échues à l’Allemagne. Les blancs ont déclaré non-recevables les réclamations d’un chef local ; il prétendait sien un territoire qui comprend toute la moitié nord-ouest de Savaïi et cela en vertu de traditions remontant à 22 générations[1].


L’attribution cadastrale des lots de terre fut plus difficile à régler. Le gouvernement se refusait à les inscrire au nom d’une collectivité, tandis que les nouveaux venus rejetaient toute appropriation individuelle, car « la propriété privée ne peut se maintenir que par des lois de contrainte et le service militaire ou policier »[2]. On pensa aussi choisir des hommes de paille, propriétaires légaux qui ne devaient jamais exciper de leur

  1. Globus, 1900, I, p. 118 et 1902, I, p. 85.
  2. Léon Tolstoï, Revue Blanche, 15 nov. 1900.