aux ancêtres. L’initiative n’était donc pas nécessaire chez l’artisan.
Cl. J. Kuhn, Paris.
Sans doute, le métier prospérait davantage, et même il progressait dans une certaine mesure quand il était exercé par des hommes jeunes, et surtout par des hommes libres, mais le travail ne s’arrêtait point quand le propriétaire de l’entreprise le confiait à des esclaves, encadrés entre quelques dresseurs de condition relativement libre. L’industrie moderne ne peut désormais s’accommoder de pareils agents, non qu’elle soit devenue plus compatissante qu’autrefois ; à cet égard, elle n’a pas changé, n’ayant que faire du sentiment ; par définition même, elle ne peut chercher que le profit ; mais, devenue plus active, plus mobile, obligée de vivre avec le siècle et d’en suivre, même d’en devancer les oscillations, elle ne saurait s’accommoder d’une institution lourde, immuable comme l’esclavage, avec ses enfants à la mamelle et ses vieillards encombrants. Il lui faut des salariés, que l’on embauche quand ils paraissent dispos au travail, pour l’œuvre précise à laquelle conviennent