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école buissonnière

méthode, dans ses rapports avec les connaissances parentes et dérivées.

Cl. de Zlatâ Pvaha.

une école nègre

Dans les discussions pédagogiques modernes on a donné une importance capitale à une question qui serait restée des plus simples si l’on s’était tenu aux indications de la nature. Les enfants qui naissent sous la tente sont élevés ensemble, garçons et filles ; toute la jeunesse du même village ou du même clan se forme à la vie par les travaux, par les amusements en commun ; la « coéducation, c’est à dire l’enseignement de tous les jeunes des deux sexes, se fait d’ordinaire très sommairement, mais sans qu’il paraisse nécessaire de séparer les enfants pour leur apprendre une même pratique de métier ou leur réciter une antique légende dans les mêmes termes. La « bifurcation » de l’école primitive, dans laquelle tous les adultes de l’endroit avaient leur part, ne se produisait qu’à l’époque de la puberté, lorsque les éphèbes et les adolescentes se préparaient aux épreuves qui devaient les faire entrer, les uns dans la société des hommes, les autres parmi les femmes et les mères de famille ; mais alors la claustration de la jeune fille, prélude de l’asservissement qui l’attendait dans le ménage, mettait