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l’évolution, la révolution

huitième siècle célébraient la victoire de la raison sur la superstition chrétienne, et nous devons constater la grossière méprise de Cousin, le philosophe fameux qui, sous la Restauration, s’écriait dans un cercle d’amis discrets : « Le catholicisme en a encore pour cinquante ans dans le ventre ! » Le demi-siècle est largement écoulé, et c’est encore en tout orgueil et en toute sérénité que nombre de catholiques parlent de leur Église en la qualifiant « d’éternelle ». Montesquieu disait qu’ « en l’état actuel on ne prévoit pas que le catholicisme puisse durer plus de cinq cents ans ».

Mais si l’Église catholique a pu faire des progrès apparents, si la France des encyclopédistes et des révolutionnaires s’est laissé « vouer au Sacré-Cœur »