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la mer et ses riverains

péristyle du British Muséum[1]. Dans les mers où soufflent des vents réguliers, alternant du jour à la nuit ou d’une saison à l’autre, les gens d’audace et d’aventure se trouvent tout particulièrement sollicités ; ils sont aussi naturellement entraînés à voyager d’île en île, dans les parages où des terres surgissent à peu de distance les unes des autres : ainsi dans la mer Egée, où les étapes sont marquées d’avance, la navigation devant s’y faire comme par l’appel d’aimants successifs.

chef sioban et ses engins de pêche (sumatra)

Mais toutes les mers ne sont pas bénignes, tous les vents ne sont pas propices, et peu nombreux sont les parages qui mériteraient réellement le nom de Golfo de las Damas « mer des Dames » que les premiers pilotes espagnols donnèrent au « Pacifique » mexicain, parce que

  1. Voir Gravures pp. 32 et 33.