faite égalité d’armes : à la griffe, à la gueule, il pouvait opposer la hache. Il n’avait plus besoin de fuir, il pouvait lutter, et ses habitudes, ses mœurs, sa destinée changèrent en conséquence.
Devenu le rival des bêtes féroces, désormais habile à verser le sang, l’homme put apprendre à le boire, comme il le voyait faire au Machairodus et à d’autres animaux ; il sut dépecer les chairs pour s’en nourrir, préparer les peaux pour s’en faire des tapis et des vêtements, remplacer les liens d’herbes ou de lianes par ceux, bien plus forts, que lui fournissaient les boyaux et les tendons. Qu’il restât herbivore par goût, par habitude et grâce à l’abondance de la nourriture végétale, ou bien qu’il fût devenu carnivore, du moins omnivore, il put amé-