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l’homme et la terre. — iranie

partie de l’Iran commence à se préciser, la prépondérance des Mèdes existait probablement depuis de nombreuses générations, mais elle n’était pas acceptée docilement par les autres populations de plateau, et cet antagonisme dut avoir pour résultat d’amoindrir la puissance de la confédération iranienne sous l’hégémonie des tribus du nord-ouest.

D’après une photographie.

stèle et inscription quadrilingue de bisutun.


La lutte entre Mèdes et Assyriens remplaçait donc celle qui, durant des milliers d’années, avait existé entre Susiens et Chaldéens, mais la position des Iraniens au nord, privilégiée par la possession de la forteresse naturelle de l’Atropatène, était autrement forte que celle des Elamites, dont Suse, la capitale, était exposée aux attaques dans la basse vallée des avant-monts.

Maintes fois, pendant près de deux siècles, les hordes guerrières des rois d’Assyrie s’élancèrent à l’assaut des défilés et souvent réussirent à opérer des razzias heureuses et des soumissions temporaires. Un des premiers sar monta jusqu’au lac d’Urmiah, Salmanasar III pénétra par le col du Zagros et parvint probablement jusqu’à l’endroit où s’élevait la ville naissante d’Ecbatane ; Sargon, observant une méthode constante, déplaça les populations qu’il soumit, et colonisa, avec des éléments syriens et phéniciens, quelques vallées de la