leuse, la reconstitution de la société des hommes après la grande noyade. Mais la légende manquait dans les pays où des inondations générales n’ont jamais lieu, où les fléaux à craindre sont les trombes, les cyclones, les explosions volcaniques. C’est pourquoi, au grand étonnement des commentateurs des livres juifs, les documents iraniens les plus antiques ne font aucune mention d’un déluge.
1. Basse plaine de Chine.
2. Potamie.
moriche (Mauricia flexuosa).
5. Vallée de la Ganga.
Pareil phénomène, inconnu aux habitants, ne pouvait se magnifier à leurs yeux en un cataclysme comme celui que décrit la Genèse.
Toutes les nations chez lesquelles se forma ou qui accueillirent la légende devaient nécessairement, à la fois par une sorte de patriotisme et par le besoin naturel de localiser d’une manière visible le théâtre de leurs récits, chercher dans les limites de leur horizon l’endroit sacré où les rares justes sauvés du désastre avaient, sur quelque haute vallée, repris possession de la terre émergée des flots. Les habitants de la Mésopotamie chez lesquels naquit le mythe sous la forme que lui donnent les livres sacrés des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans