millions d’êtres humains occupaient l’étroit fossé de la vallée nilotique en aval des cataractes.
Le lac Mœris occupait tout ou portion du Fayum actuel, jusqu’à la cote + 23, dit W. Willcocks. Les ingénieurs modernes, cherchant à s’assurer des réserves d’eau pour l’irrigation, ne peuvent plus se servir de ce territoire, habité maintenant, mais ils pensent utiliser le Uadi Rayan, dépression analogue au Fayum. En temps de crue, l’eau du Nil pourrait s’écouler suivant A B C, mettant un milliard de mètres cubes à la disposition des cultivateurs, de quoi irriguer 200 000 hectares. Le trop-plein retournerait au fleuve en D.
Mais aussi, quand la guerre ou quelque autre désastre interrompait les travaux d’irrigation, la famine, la peste enlevaient les bouches inutiles ; la rapide extermination des hommes succédait au trop-plein.
La mise en culture des terres apportées par le Nil était si générale