la liste des modernes désignations de peuples : on se demande s’il ne faudrait pas voir dans les Garamantes la population des Sonr’haï, qui habite la contrée riveraine du Niger, en aval de la grande courbe, et qui se donne à elle-même, ainsi qu’à tout le pays, le nom de Djerma ou Garama[1].
Quant aux régions du littoral méditerranéen, elles furent certainement connues des Phéniciens, des Egyptiens et des Hellènes avant le cycle macédonien ; mais ce qu’en dit Hérodote prouve que l’histoire n’avait pas encore commencé pour les populations de ce littoral : à l’exception de la Cyrénaïque et de Carthage, toute la côte appartenait à des clans barbares vaguement entrevus à travers le brouillard des mythes. Tels les Psylles, limitrophes des Nasamons, que la légende dit s’être mis en marche pour aller combattre le notus, c’est-à-dire le siroco ; mais quand ils arrivèrent au désert de sable, le vent eut bientôt fait de les recouvrir sous les flots blancs de ses dunes[2].
A une époque où les marins gardaient les secrets de leurs voyages, on avait des idées très vagues sur la vraie position des terres les