aient longtemps séjourné, ils seraient descendus vers le coude de l’Euphrate et le golfe de Cilicie, mais se seraient aussi répandus dans tout le vaste rectangle de l’Asie Mineure, puisqu’on y trouve partout des monuments hittites avec la curieuse inscription en relief, encore indéchiffrée, qui se dirige alternativement de droite à gauche et de gauche à droite.
Cl. du Globus.
village de matchan, aux envibons d’urgub
Le prétendu Sésostris, dont les stèles, mentionnées par Hérodote[1], se voient encore dans les montagnes de l’Asie Mineure hellénique, entre Ephèse et Smyrne, était un guerrier hittite, et l’aigle à deux têtes représenté sur les rochers d’Euyuk était le blason du peuple de Heth ou de ses souverains : ce symbole, de la férocité toujours prête à dévorer et à détruire frappa si vivement l’imagination des chevaliers croisés pour la conquête du Saint-sépulcre que les deux plus puissantes maisons impériales de l’Europe ont pris ce relief hideux pour modèle de leurs armoiries.
Les ruines découvertes au nord de l’Halys, à Euyuk et à Boghazkoï, témoignent d’une civilisation importante : ce sont des palais conçus sur un vaste plan et contenant encore des murs de profil hardi ; c’est le sanctuaire taillé dans le flanc rocheux des collines entourant Boghazkoï et dont les parois portent de longues théories de personnages sculptés ; c’est un temple récemment exhumé par des explorateurs allemands et auquel ils attribuent plus de 4 000 années.
- ↑ Histoires, livre II, 106.