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enrichissement et décadence des grecs

à celle qui se produisit, dix-huit siècles plus tard, lorsque les rois

athènes, colonne corinthienne dit temple de zeus panhellénien, IIe siècle de l’ère vulgaire
d’Espagne virent affluer dans leurs ports les galions chargés des dépouilles du Nouveau Monde. C’était la fin nécessaire d’une évolution économique dont le mot d’ordre proverbial était : Χρἠματʹ ἀνἠρ, « c’est l’argent qui fait l’homme ».

La pauvreté de la grande masse, comparée à la richesse de quelques-uns, et le dégoût d’une vie sans liberté amenèrent un découragement général, que Polybe nous dit s’être manifesté par le célibat et la diminution volontaire du nombre des enfants. Le pays se dépeupla, même pendant les périodes où ne régnaient ni guerres ni épidémies. « Les hommes, non les dieux étaient les seuls coupables, puisqu’ils refusaient de se marier, et quand ils se mariaient, ne s’occupaient plus d’élever leurs enfants, sinon un ou