Etoliens, qui entraient désormais en violent contact avec les autres Hellènes, avaient jusqu’alors vécu presque en dehors du groupe des peuples de même origine : pasteurs et bandits, ils s’étaient pour la plupart divisés en petits États obéissant à des chefs de guerre, et, dans l’ensemble, représentaient une période de civilisation très inférieure à celle des Grecs, tournés vers la mer Orientale.
Cl. Alois Beer.
Une coutume singulière s’était établie chez les Etoliens avec la force d’une loi. Deux peuples se déclaraient-ils la guerre, les Etoliens campaient dans le voisinage des combattants pour tomber sur le vaincu et arracher aux vainqueurs la plus grande part du butin : c’est ce qu’ils disaient « piller le pillage ». Polybe raconte de Dicéarque, le pirate étolien, que, dans « l’excès de son délire», il voulait consterner les dieux et les hommes. Partout où il abordait, il élevait deux autels[1], l’un à l’Impiété, l’autre à l’Injus-
- ↑ Bazin, Archives des Missions scientifiques et littéraires, 2e série, t. I, p. 258.