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guerre des gaules

L’exode germanique fut ainsi retardé de quelques siècles, pendant toute la période de domination romaine.

Cl. J. Laurent.

pont romain d’alcantara (espagne)

Maîtresses de la portion centrale des Gaules, les légions se portèrent victorieusement vers diverses parties de la contrée, d’un côté jusqu’à l’embouchure de la Loire dans le pays des Namnètes (Nantes) et des Vénètes (Vannes), où elles eurent à improviser une marine, entrant ainsi pour la première fois en contact avec la grande houle atlantique, et à combattre sur les confins de la Mer Ténébreuse — au confluent, pense-ton, des rivières de Vannes et d’Auray[1] —, et de l’autre côté jusque dans le territoire des Belges et des Nerviens, vers les grandes forêts et les marécages du Nord. La Gaule semblait si bien conquise que César ne craignit point d’aller porter la guerre dans la Bretagne insulaire, au delà du détroit. En revenant de cette terre dont on ne savait pas même si c’était une île ou un « autre monde », il put aller gagner des victoires en Illyrie, et discuter en Italie le partage du monde avec ses rivaux, Crassus et Pompée.

  1. Amiral Réveillère.