unité mondiale. Mais cette unité cachait en soi les éléments de discorde et de séparation nouvelle. Au mouvement de synthèse allait succéder celui de l’analyse et d’une analyse terrible par laquelle les nations devaient être passées comme au creuset, avant qu’elles pussent tendre de nouveau vers l’idéal d’une deuxième unité. Les milieux géographiques différents reprirent leur influence plastique sur leurs habitants lorsque des populations barbares, non encore romanisées, n’ayant pas conscience d’une culture commune, furent soumises à leur action. La désorganisation provenant de ces apports extérieurs vint s’ajouter au détraquement qui se produisait à l’intérieur par suite de l’usure des organes, et de nouvelles formations apparurent, introduisant des éléments plus nombreux, une complexité plus grande dans le corps politique et social.
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l’homme et la terre. — rome