Page:Reconstitution en relief de Rome antique Paul BIGOT 1913.pdf/4

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Cette reconstitution représente Rome à l’apogée de sa splendeur monumentale, vers la fin du monde antique. Nous ne voyons pas toute la ville. L’œil eût aimé suivre dans ses sinuosités la muraille d’Aurélien avec l’enclave du Camp Prétorien, mesurer la distance des divers points de la ville à cette enceinte fameuse qui, dressée au jour du danger, laissait encore en dehors d’elle tant de créations magnifiques des siècles de sécurité. Mais il fallut se limiter. Les documents, d’ailleurs, se raréfient à mesure qu’on s’éloigne du centre.

La partie reconstituée peut représenter les trois cinquièmes de la surface de la ville et la plupart des lieux historiques. Elle est à l’échelle de 2 millimètres et demi par mètre, c’est-à-dire quatre cents fois plus petite que la réalité. Elle mesure 11 mètres de long, qui représentent plus de 4 kilomètres sur le terrain, et 6 mètres de large, qui correspondent à 2 kilomètres et demi.


Le sol sur lequel s’élève Rome est accidenté ; il est formé d’un groupe de collines et d’une grande plaine qui remplit l’anse du Tibre. Ces collines tombent à pic du côté du fleuve et de la plaine ; elles se relient plus ou moins les unes aux autres vers l’intérieur.

Ne cherchons pas sept collines : le chiffre sept est fatidique. Qu’il s’agisse de la Rome primitive ou de la Capitale du monde, Rome fut toujours la ville aux sept collines. Dans les premiers temps, on décomposa les sommets pour parvenir au chiffre sept ; plus tard, on retrancha de la nomenclature quelques-unes des collines pour ne pas le dépasser. Ainsi à la fin de l’Empire, pour nommer le Janicule et le Vatican qui amplifient le décor au delà du fleuve,