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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/22

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confiance le dirige à ne pas se conformer à ce siècle en employant la voie de la justice humaine pour se faire payer ; il saura trouver dans la Parole de douces consolations à cet égard. Sa douceur (ou plutôt, selon le vrai sens du mot, le caractère d’un homme qui n’insiste pas sur ses droits) sera connue de tous les hommes (Philip. IV, 5) ; il donnera la tunique à celui qui lui prend son manteau (Luc VI, 29–30) ; il saura supporter des injustices et des pertes (1 Cor. VI, 7, 8) ; il supportera avec joie l’enlèvement de ses biens (Hébr. X, 34) ; il se souviendra que souffrir pour la justice est un bonheur (1 Pierre III, 14) ; et ainsi il suivra les traces du Seigneur Jésus, qui n’a jamais fait valoir ses droits personnels, mais qui s’en remettait à celui qui juge justement (1 Pierre II, 19–24). — Sans doute qu’il est pénible d’être la dupe de la mauvaise foi du monde, qui profite de la débonnaireté des chrétiens. Mais le Seigneur, qui est honoré par là, nous a promis le centuple présentement de tout ce que nous laisserons pour Lui (Marc X, 29–30). Que c’est humiliant de trouver des chrétiens qui, tout en prêchant la grâce, remettent leurs débiteurs entre les moins des procureurs ou des huissiers et entrent en procès pour se faire rendre justice.

» Qu’il nous soit donné de savoir davantage faire usage de Dieu dans toutes nos affaires et d’éprouver la bénédiction de ces paroles de Jérémie XVII, 7, 8 : « Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel et duquel l’Éternel est la confiance ! Car il sera comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines le long d’une eau courante : quand la chaleur viendra, il ne s’en apercevra point, et sa feuille sera verdoyante ; il