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BLANCHISSAGE

fauve et souvent nuancée. Une température douce, au contraire, permet au tissu de se gonfler par degrés et de se laisser plus facilement pénétrer. D’une autre part, si les lessives sont fortes, elles corrodent et ternissent le tissu, trop faibles, elles sont insuffisantes pour enlever les matières grasses dont le linge est sali. Ces inconvénients arrivent surtout lorsqu’on se sert de potasse et de soude au lieu de cendres et que la quantité de ces alcalis est mal proportionnée.


Blanchissage au moyen du son. — Faites tremper le linge pendant quelque temps dans de l’eau chaude pour ramollir les corps gras et leur donner plus de facilité à être absorbés par la pâte de son ; puis faites bouillir une livre de son dans 6 pintes d’eau, et formez-en une pâte avec laquelle vous savonnez le linge. On emploie généralement ce mode de blanchissage pour les foulards et les mouchoirs de baptiste à vignette de couleur.


Savonnage. — Il n’est pas nécessaire que le linge de corps soit mis à la lessive toutes les fois qu’il a besoin d’être lavé ; la lessive jaunit le linge de coton. Un bon savonnage est préférable, voici comment on s’y prend.

On trie d’abord le linge en séparant le moins sale du plus sale. Le soir on fait chauffer de l’eau dans un chaudron, puis sans attendre qu’elle bouille, on la verse dans un baquet et l’on y trempe chaque pièce de linge que l’on a préalablement frottée de savon sur les parties les plus sales. Quand tout le linge a été ainsi mis au savon et légèrement frotté, on l’enfonce bien pour qu’il trempe, puis on couvre le baquet d’une toile, et le lendemain ayant réchauffé le tout avec un peu d’eau chaude, on procède au décrassage.

On prend une planche bien lisse qui trempe par un bout dans le baquet et l’on frotte dessus chaque