Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XVI

PBÆFATIO.

>OV.l fici-

qui Cluniacentium itlis (emporibus getsere prœfecturam, sancti (Wo, Maiolus, Odilo, el qui sexaginta amis prafuH abbas S. Hugo, vir pro sua religione summis Pontificibus, episcopis. Regibus el Principibus commendalus, ut’Cluniacensium consuetudines ubique passim oblinerenl, et qui magnis congregationibus præerant, Ilichardus Yirdunensis, Guillelmus Divioneruis, el Guillelmus aller Hirsaugiensis, in sua eas monasteria inducerent ; sed el principes tœculi ac viri potentes, Simon Crispiacensis Cornes, Guido Matisconensis, Ebrardus Rriloliensis, el Hugo Dux Burgundiæ, relictn mililid, ad Cluniacensium castra confugerint, et alios ad idem vil(r genus amplectendum exempio suo ptrduxerinl.

’2U. Receusendis novis, quæ eodem sæculo r rnndita sunt, monasteriis non immorqbimnr. Sed audiiimiis Guibertwn Nocigenti I.XIl,p.23‘J. abbatem, tih.J, de vila Sun, cap. 1t : • Cùm B ergo nusguam ntsi in vetusiissimis morias-V liriis liionarborum hnberrlur aliquorum » sedcs, cirperunt ubiqiie lori nova construi, 1 et umlerumque ron/hienttbus magnialimen-I ) lorum rei/ilitus ndhiberi. Quibus facultas • non ailerol ut griiniliusrula fahricareni, alii "B biriis, alii qualenus, alii quoi poterant atriidis fratéibus domos ar victualia com- )i pnrabanl. Ihide facluni est ut iu villis, r. oj)()i<lis, lirbliiiis atijiif [tnesidiiy, immo B eliaiu ipsis saltibus atque agris, u ;onan chortim qiiaqiiaversiitn sese exercendo » dilat.iutiiim repenti’ fervere viderenlur B exatiiitia, caque loea diviiio nomine el B snnclurum cultibus ernirarenl, in quihus el • lustra frrarurn et s/ieliFa latronum exsti-B terant. i> Multa tliupir ilia fuere, sed non lia freijuenlia quam ijuæ sirrulo xu e.rcitata sunl. Tune enini e.enrtir sunl, cl enicsiam •tmultarumi irluluinsplciulorcillustrarunl, prlF- | lanr illæ l’iingrigaliiiiH’s, ijinr aJ /upc usque nostro Icmpuni /m rstilci unt, Cisicrciciisium, (du l/iiishiniiruin, tinindiii.ontcnsiuin, Fonte— iratilcnsiuni,t’l'grunicnsiuin, Saiigiiiarensiuin, etc. nci non canomcoriini n giilariMlii raniF l ongrci/utiones, et i/utr eiFicns Jatiî^ l’ifusa est PriFinonsti aq nsium. I nde tnerilù pi onuneial Roberlus ilte Præmi/nstraleiisi.s, gui sub iwtnine liobrrli de Monte rutgalus I III i>tl’ul, ad annitm f lUI . » Erat eirra hiFc » tempora puirbra el décora faciès eeelesue, dieersonim urdinum ae jirofessionum etr- • l utndulii rariFlale, ilum bine l’nruionstra- " Iciises, bine ( asiercieiise», inde Clunia- " ceiises n.onaebi, lum el diiuTsi babitûs et " pi"frssiiuiis sanrtnnuniales et muliercs " Ile,} ilii ulæ, IU l’iuiliiientia alquepaufiertale I’ sub uliedientiip jiign regulanler riventes, B lerrore reluponis iiirieem prorocarenl, et " 1101 <1 l’crtatim iln ersn in loris monasteria " fundarenl. (dim lus eluitn monacbi (iar-V’ tiuisienses ri ipsi /uiulutim pullulabant, » qui priFiæteris eontiiientcs, pesli araritiæ, • qud pliiriniiis sub religionis babitu laborarc ans qu’il fut abbé, de la confiance des Papes, des évéques, des Rois et des Princes, étoient des boraines si recoibanandables prieur sainteté, que les usages de Cluni étoient demandés detousci&tés, et adoptés pr-tont, ménse dans les congrégations prticuliéres auxquriles préndoient les bienheureux Richard de Verdun, Guillaumede Dijon, et un autre Guillaume, abbéd’Hirsauge. L’éclat de cette réforme fut tel, que de pissans Princes, Simon Comte de Crêpy-en-Valois, Gui deMâcoD,Ëvrard de Breteuil, et Hugues Duc de Bourgogne, renoncèrent au siècle pur s’exercer dans cette nouvelle milice, et entraînèrent pr leur exemple beaucoiipd’autres prsonues à embrasser ce genre de vie.

-24. Nous ne nous arrêterons pas à faire le dénombrement des monastères qui furent établis au XI.* siècle. H nous suffira de rapprter ce passage de Guibert de Nogent : • Jusqu’à cette époque, • on ne voyoifguéred’autresmonastèresqueceiix > dont la fondation remontoit à la plus haute anti- • quité ; mais alors on commença à en établir de • nouveauxpre$quepr-lout,auxquelsonassignoit » ’des revenus sunisans pur l’affliience des prsonnes qui s’y retiroient. Quand on n’avoit ps ï les moyens de bâtir un grand monastère, on en • conslruisoit pur deux, pur quatre, ou pur • autant de religieux qu’on en puvoit nourrir. 1-e » goût de ce siècle pur lesnionastèresfiit si grand, • qu’on en vit proitretout-à-coupdansles villes, • dans les bourgs, dans les châteaux, et même » dans les bois et dans les contrées qui jusque-11 » n’avoientétéque le repaire des bêtes féroces, ou » des cavernes de voleurs. ■ Quelque grand qu’ait été le nombre de ces monastères, ce n est rien en comparaison du nonibrede ceux qui furent établis au XII.* siècle. C’est alors qu’ou vit paroîlre les célèbres congrégations des Cisterciens, des Chartreux, desCrandmontains, deFontevrauld, deTyron, de Savigni, etc., qui ont subsisté jusqu’à no» jours ; sans parler deschanoines réguliers qui formèrent différentes associations, prmi lesquelles il faut distinguer celle de l’rêniontrê, qui fut la plus étendue. No is rapprti rons la pinture qu’en fait le faux Robert du Moni, qui étoit un rrémontré. • C’est un beau spctacle, dii-il, de voir l’église » entourée d’une milice diversifiée de différens « ordres et professions ; d’un ciité, les Prémon- • très, les Cisterciens, les (Jiinistes, et tant de » religieuses ou saintes feinines, qui s’exercent à . l’eiivi à la continence c4 à la frugalité sous le » joug de l’obéissance, fondant par-tout de noii- ■ veaux établissemens ; d’un autre eùté, les Cliar- • treux, encore plus austères que les autres, mettant des liornes à leur nombre et à leurs pssessions, poursepréinunircontrel’avaricequisou- • vent se glissoit sous l’habit religieux ; vivant tous » séprÿ chacun danssacellule,else voyantrare- • men^ice n’est pur exercer en commun le culte • divin, ou pur se rendre mutuellement 11*8 devoirs de la charité ; morts au monde, el ne vivant • que pour Dieu. On vojoit encore se multiplier » les chevaliers du Temple de Jérusalem et les » frères