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PRÆFATIO.

XXI

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Contestation au sujet de la Profestim que tes Evêque» çtexigeoienttdet Abbêt.

30. Lm évéque» n’ownt pèa attaquer les pri> vüéget étuanés du souverain Pontife^ et les abbés ■e sentant forts de cette protection, il s’éleva, au XII* siècle, en [dasieurs endroits, une autre contestation, au sujet de la pnfetnm que les évéques exigeoient des abbés au moment de leur consécration. Voici quelle en étoit la formule, ou bien quelqu’une de celles que Jean Petit a recueillies à la suite du Pénitenciel de Théodore, p. 754 et suiv. ; Je, (jifctiéde tel monastère),prometsderendre à perpétuité d vous évéque et à vos successeurs canoniquement étabiis, eld la sainte mère égliu(de tal lieu), la soumissitm, le respect et Vobéittance déterminés parles saints Pères, conformément d la règle de S. Benott, sauf l’ordre {dont je suis revêtu ou auquel j’appartiens). En foi de quoi j’ai signé de ma propre main.

31. A Marmoutier, après cette longue contestation, dont nous avons imprimé la relation par un anonyme, il s’en cleva une autre au sujet de la profession qu’exigeoitl’archevéque deTours.Pour concilier les esprits, Ives de Chartres propose un tempérament dans sa lettre 235 à i’archevéque Raoul. . J’ai appris, dit-il, avec bien du plaisir, » qiielesévèquesdu Mansetd’Angerss’emploient » pour rétablir la pais entre votre siège méiropoli - • tain et les frères de Marmoutier, et qu’il ne reste • qu’une seule difficulté ; c’est que l’abbé ne veut » pas confirmer en donnant sa main,ce qu’il professe » de bouche. Vous savez mieux que moi combien • cette fâcheuse contestation a occasionné de dépenses â ce monastère, et à vous de peines. Je • vous conseillerois donc de consentir à la paix, • à condition que le monastère vous promettra ia > soumission qui vous est due,afin que vous puis- • siez finirtranquilleraent le reste de vos jours.Si » l’abbé professe de bouche la soumission qu’il » vous doit ; comme cela, joint à la droiture du » cœur, suffit pour lesalut,jecrois qu’après avoir » fait sa profession en présence de témoins, il ne » reviendra pas contre ;cequi lecouvriroit d’infamie et l’exposeroit à la damnation. A en juger par » le caractère des hommes simples, il parotl que » l’abbé a plus de répugnance à faire sa prob»sion /mrce qu’elle est insolite, que parce qu’elle » est illicite. »

32. Ives de Chartres lui-même avoit reçu ia profession de CeolTroi, abbéde Vendôme, en lui donnant la consécration .Celui-ci se plaint,dans sa lettre 7 du livre 11,qu’il le trompa dans celle occasion. ( Vous m’appelez votre profès, dit-il ; vous » auriez mieux dit que je fus sacré par vous. Si » vousprétendez nem’avoirdonnéiaconsécration » qu’à condition de la profession, el si en vertu » de la profession vous exigez la soumission que » je ne dois qu’à S. Pierre, dont je suis ie sujet • immédiat, votre consécration ne fut nullement VIH.

De CoDtrovenia circa professionem Epiaci^pisab Abbatibus faciendam. 30. Içfitiitr dm reiipo esset epiteopis tmpugnare privilégia Rmemarum Pontificum, et iis t» tutos arbOrarentur (Malet, alia eœorta est de profesaione ab abbatibut, dum consecrarentur, facienda episcopis, controvertia, qua gravi animorum cotitentione pluribut tn locis agitata fuit sweuto xu. H(k tuiiem erat profestionit formula, aut aiiqua eco illit quos récitât Jacobut Petitus post Tkeodori Panitentiale, p. 7bhetseqq. ; Ego N. abbas... subjedionem, revenentiam et obedientifin 4 sanclia Patribus constitutam, secundùm regulam S. Benedicti, tibi, domine episcope, tuisque successoribiis canoucè icstituendis, atque sanctæ matri ecclesiæ.... salvo ordine meo, per|)etuô me exhibiturum promit to, et hoc propriâ manu conaigno.

31. Hujus rei causd Majoris-monaslerii monachi, post longum illud dissùliun^ quod narrai anonymus a nobis éditas", aliud rum Turonensi archiepiscopo habuere, cui sedando y.i operam suam adhibuil Ivo Carnotensis episcopus, hoc temperamento usas episl. 235 ad Baduifum Ttironensem arehiepisc. : • Audici » et yavisus sum, inquit, quinl vicini episcopi » Cenomanensiset Andeaacensis }>ar<-m rr/ormare studeadt intér mrtroi>olitinam sedejfi » vestram et fratres Majoris-monaslrrii ; el » ad hoe unum solum reslare, quàd abbas id » quod profitetur ore, non vuli data dexterà » confirmare. Sed hcec dissensio quantum • fUeril illi moncaterio tumpluosa, cobis aittem laboriosa, melita me nôvit prudentia • vestra. Vnde confulendum excellentice ces- • Ira ut paci el unanimitati siudeatis, qua- • tinuy et monasterium debitam vobis subjrc- ■> lionem exhibeat, el atatis vestrce yravilas » reliques dies vila sua in pace et quiete • perficiat. Si enim debitam subjectionem • abbas ore professas fuerit, cùm ad oblinen- • dam salulem sufficiat professio oris cum • fide cordis ; credo quia, cùm hoc in audten- • lia ecctesi(B testificatus fuerit, promissionem n suam irrilam non faciet : quod in infamiam » eum Iruderet, el damnationi obnoxium facerel. Vli enim se habel simplicitas Aominum, plus horret hoe abbas facere, quia est » insoiitum, quàm quia sit illicitum. » 32. Eamdemprofessionem cùm à Goffrido Vindocinensi abbate quoiidam elicuissel Ivo Carnotensis episcopus, abeodeceptum se fuisse expostulavit Goffridus lib. Il, episl. 7. « Professum veslmm me vocalis, inquit ; » salis melius fuisset ul à vobis sacratum • dixisselit. Quàd et si pro consecralione pro- • fessionem, et pro professione ab alàdiario • B. Pétri subjectionem vobis vindicaslis, • consecralionem ulique illam gratis minimè • impenditlis. Non enim gratis impendilur. Qam mm

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