Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/28

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PRÆFATIO.

» professe, il dit pour la troiMènie fol». Je le vetm, » et je le veux ae tout mon coeur. Le légat Jean, • qui »e trouvoit 14 par hasard,prenant la parole, » décria : Vous n’entendes donc pas ee qu’il dit ? que • txmles-vout davantage ? Sans autre ex|tlicarion, » l’archevéque procéda 4 la bénédklion. » On Toir dans oe récit qu’il étoit plus question du mot que de la chose.

35.tIl n’y eut paa jusqu’aux religieuaes, qui,M croyant exemptes par privilège apostolique, refusoient avec non moins d’obstination aux évéque» la profession. Nous en voyons un exemple dans une lettre (le Macaire, abbé de Fleuri.où il raconte ’que Ma nasses II, évéque deMeaux, étant en contestation avec Lucienne, abbesse de Farmoutier, celle-ci ne voulut promettre obéissance 4 l’évéque que sauf le droit et la dignité de son monttstire. Sur quoi il fallut recourir à une assemblée dea grands du royaume, qui se tenoit 4 Soissons en M55, laquelle décida que l’abbesse prometlroit F obéissance canonique, et telle qu elle la devoit ; ce qui ne fut pas exécuté sans quelque tracasserie. Mais nous en avons assez dit sur cette matière. Nous ne finirions pas, si nous voulions rapporter toutes les querelles qui s’élevèrent, au xii*siècle, ausujetdesexemptions.Nous passons sous silence celles qui eurent lieu entre les religieux de Saint-Gennain-des-Prés, de Saint-Deiiis, des chanoines de Sainte-Geneviève, et les évéques de Paris ; entre les religieux de Saint-Ouen, de Fescamp et du Bec,et les .archevêques de Rouen ; entre les religieux de Rebais et les évéques de Meatix, ceux de Vend<jme et les évêques de Chartres, ceux de Vézelai et les i iéques d’Autun, ceux de Saint-iMaximin et les an he.véques de Treves ; et en Angleterre, entre ceux de Saint-Augustin et les archevêques de Cantorbéry, etc. IX.

De la Trêve de Dieu et des Lois de la Paix. 36.tAu tome XI, p. 507, dans lequel nous avons recueilli les premiers monumensdecetteinstitution, et dans la préfac’e du même volume, p. cxcvii, nous avons traité amplement de la paix et de la trêve de Dieu. Nous avons dit qu’avant ces temps-là, chacun pouvoit impunément faire la guerre, et venger par le fer et le feu les torts dont il avoit à se plaindre. Les lois n’autorisoient pas ces guerres privées, mais aussi elles ne les défendoient pasexpressément ; et pourvu qu’on eût la précaution deprévenirson .adversaire par un défi,cedroit de se faire justice soi-méme étoit réputé te droit commun.Ce pendant,commeiiétottimpossibleque ces guerres particulières ne troublassent pas la paix publique, il fallut pourvoiràia sûreté des peuples, qui n’avoient aucun intérêt à ces guerres, et mettre à couvert leurs personnes et leurs posses sions, non-seulement pendant certains jours de trêve,maismémeen tout temps.Or,dans l origine, ces régicmens, qui depuis furent renouvelés dans diOérens conciles, furent l’ouvrage des évéques T. XIV, p.

3«8.

• responderetfdixit lertià : ’Volo, et ex corda ■ volo. TuneJoasutes sanctm Romana eeelé~ » sim legatus, qui Un for A aderat : Non > anditis, ait, quid dkàt ? quid ampliàs > vultis ? Sieque arehiepiseoput henedixit » e^. • Vides igitur non tam rem ipsam quàm nomen in emtrooersiam adduci, 35.tSed et mulieres sanetimoniales, qtta Ai immunet se privilégié exemplionis gloriaban-t’*i’‘ tur, professionem episcopis facere haud minia obsUnatis animis detrêctabant. Hujus rei exemplum nobis suppeditat Macarias abbas Floriacensis, qxii de dissidio circa professionem excilato inter Manasten II, Mrldensem episcopum, et Lucianam Eboriacensem seu Farensis monaslerii abbatissam literas dédit, e® quibus intetligimus illam primà, nonnisi ’alvo jure et dignitate moiiasleni sui, obedientiam promiUere voluisse ; deinde, re ad audientiam eomitiorum regni’Suessione, anno 1155, coadunalorum perlatd, stalulum fuisse Ht obedientiam ilia canonicam ac debilain proinitleret : quod non absque Inris romplelum esl. Verùm de his salis dicliim d nobis est. Ûe/iceret nos tempu.s, si per singulas liles qua- de immunilalibus sæculo xu agilalœ sunt, Jiseurrere aggrederemur.(Juaiés fuere San-Germanensium el S. Dionij.di iiioj. nachorum, necnon canonicorurn S. Genoi’cfce[ cum Parisiensibus episcopis ; monachorum S. Audoeni, Fiscanensium cl Beccensium rum archiepücopis Rotomagensibus ; Bcsbacensium cum episcopis Meldensibus, Vindocineusium cum Camotensibus, Yizeliarensium rum Augiistodiineiisibus, S. Maximini cum Trecercnsibus arckiepiscopis ; in Anglia S. Augusiini monachorum cum Caitludriensibus arckiepiscopis, elc^

Dé Trevia Dei et Pacis Legibus.

.36. De trevia el pace Dei abund’c dictiim est lomo nostro XI, p. 507 el seqq., ubt puma insliliilionis hujus tuonumenla ctollegimus ; el tn præfalione ejusdem voluminisl p. c.xcvii. Xempe à multis rétro lemporilfus .impunè grassabanlur bella privata, qtiibus qtiisque injurias ferro et igne ulciscebatur suas. Ejusmodi bella nec legibus proiiala eranl, ner omnino prohibila ; immo verô, si prorocalio seu dillidalio, ut tune duehatur, præcessissel, non solùm licita, sed pro jure (ommuni reputabanlur. Cùm autem non absque pans publtcœ detrimento agerenlur hæc bella, pari el Iranquillilati inennis plcbis el rébus ad eam pertinentibus ppaspinendum fuit , ul non solùm tempore Ireiigir , seu diebus à bello fenatis, immunes ab impelu hoslili essent, sed omni tempore in pace degerent. Alqui hœc fuit cura episroporum, qui legcs Ireugæ cl paris cum contensu principiim terra constituerunt, (i variii subinde Trevia Dai

I ur iiistitalA.