Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/34

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PRÆFATIO. xxa » mariage. » On trouve la même cfaoae dans l’auteur des Gestes de Louis. Eo effet, le concile de Clermont de l’an 1096, au rapport de Guillaume de Malmesburjr et d’Orderic Vital, avoit frappé d’anathème les parens, jusqu’au sixième degré, qui auraient contracté mariage ensemble. El le concile de Latran de l’an 1123 défend les mariages entre perens, comme prohibés par les lois divines et humaines. « Les lois divines, dit-il, non-seulement . rejettent de tels mariages et les fruit» qui en » sortent, mais les appellent encore maudits. læt » lois humaines déclarent infâmes les enfans nés de • ces mariages, et les repoussent de l’hénlage do ». leurs pères. C’est pourquoi, à l’earemple de nos » pères, nous les déclarons infâmes, comme ils le sont » en effet. ■ Le concile de Clermont de l’an 1130, et celui de Latran de 1139, statuent la même chose et dans les mêmes termes. suam apud Sgugenciaeusn,. ;... ùbi etiam interfuerunt Samson Remensis, Hugo Rotomagentis, et cujus nomm non teneo Burdegalensis archiepitcopi, quidam quoque suffragasm ipsorum, necnon optimatum et baronum regni Francùe non minima pars. Quibus congregatis in castra suprà memorato’, prœdicticonsanguinei Régit juramentum, quod facturos se fore promiserant, exsecuti sunt, videlicet quod Rex et Regina Alienor, sicut suprà taxaium est, afBnitatis coosanguinitate propinqui erant ; et sic inter eos matrimonii copula soluta est. * Idem habet Gestorwn lÀidavici scriptor. Et quidem in concilio Clara- T.XIl.p.iOt. monlenti anni 1095, referentibus Willelma Malmesbariensi et Orderico Ki(o/i, statulum fuerat, ut qui usque ad sextam [a/tàx sepgcnerationem consanguinitali Hmam gcnerationem consanguiniUli. se copuJaverit, anathema sit. El in concilio Laleranensi anni 1 23 : « Conjunetiones coruanguinilatit » fieri prohibemus, quoniam ras ei divinæ el sœculi prohibent leges. Leges enim divinm hoc agentes,’ » et eos qui eœ eis prodeunl, non solàm ejiciunl, sed maledictos appellant ; leges verd sœculi infâmes » taies eos vacant, et ab hœreditate repeltunt. Nos itaque, patres nostros sequentes, infamiâ cos • notamus, et infâmes esse censemus. • Idem verbis eisdem stalulum fuit in concilio Ctaromontensi • ann» H 30, r< La/rrnnenji anni 1139. Labié, cit. «. X

!i9i.

Ihid. cul. Co» . «A 8 !]l XIII. Des Pèlerinages et des Croisades. 47.tLes pèlerinages à certains lieux de dévotion , |X)ur gagner des indulgences et obtenir la rémission des pechés. devinrent plus Iréquens qu’aiq»arav ;uit, depuis la grande expédition en Palestine et dans rürielrts,-qïéGrbain 11 avoit provoquée au concile de Clermont. Ces pèlerinages étoient quelquefois des pénitence^ ou des voyages entrepris par dévotion et sans^rmes. I :es grands pèlerinages étoient ceux qu’on entreprenoit pour aller visiter S. Jacques de Galice, le tombeau des saints Apôtre» à Rome, ou le saint Sépulcre de Jéru^lem. ïa-s petits pèlerinages avoient pour objet de visiter (juelqties lieux de prières, qui étoient en grand nombre dans les provinces, sans sortir de France. Nous n’avons rien d’important à dire sur ces tsortes de pèlerinages ; mai» nous dirons par qiiehç moyens on étoit parvenu à oersuader à la multitude des liumnies et des femmes, qu’il falloit tout quitter pour s’enrôler à la croisade, prendrje les aiui.’s, et aller dans des pays éloignés affronter le» coiiiliats avec le courage de la foi. 48.t-Avant ces grandes expéditions, les François s’éfoçerit déjà signalés plusieurs lois dan» les guerres d’Lspagne contre les Sarrazins ; premièrement en 1062, sous la conduite de Guillauine Duc d’.Aquitaine ; vers l’an 1075, à la suite de Hugues L", Duc de lionrgogne, et de son frère Eudes L", en 1087. Après la grande expédition dGrient, Rotrou 11, Comte de .Mortagne, alla aussi, en 1)05, cpinhaRre les Sarrasins d’Esfiagne. En lil18,,’selon la chronique de .Maillezais, un concile tenu à’Toulouse autorisa une exjiédition en Espagne ; et dix ans après, dans un concile de NarLomie, il fut f XIII.t7 De Peregrinationibiis et sacris Expeditionibus. 47. Inter plurima religionis exercitia , quibus delinquentes peccata sua redimcre et indulgenliam promereri soliti erant, peregrinationes ad loea quœdam sanclilalis prcerogalicd insignila freqUèntiores fieri cocperr, præsertim f>ost magnam illam et loties decantatam Francorum in Patæsiinam et Orientales plagas expeditionem, quam in concilio Claromontensi tubd sud excilavit Lrbanus II. Pcregrinaliones illæ quandoque in fxrnam indicebantur, quandoque pielatis causd el sponte absque armis assumebantur. Majores appellabanlur , quæ ad Sam tum-Jacobum Galleciæ, Romam ad Umina A/M>s/o/onoii, vel Hierosolymam ad sepulcrum Domini dirigehantur ; minores eero quæ.aj invisenda oratoria, intra provinrian aliquam et regni fines posila, suscipiebanlur. Verùm,iis oinissis, vidramusquibus conditionibusarmalæilUvcruc "-signatorum expeditioncs excilalip furrunl, ut relivlis omnibus, viri cl mulieres longinquœ jieregrinalionis tædia zeto fidei susciperenl, et labores cerlaminum non formidarcnl. 48. Proluserant illis magnis cxpedihonibus Franci, bellis in IlisjHiniam contra Saracenos susceplis, 1"arino 1062, sub vexillis Guillelmi Aqutlaniæ Ducis ; 2» post annurn 1075, duce Hugone I Burgundionum princip <- ; ’A°prœcuntc fratreejusdem Odone I Burgundiœ Duce, anno 1087 ; post susrcplam l erôtkienlalcrn e.vpeditioncm,anno 1 10r>,(ô«e Rolronr II C.omilc Morilaniæ. Anno aiitcm I 1 18, ïolusæ l’iiil cuncilaïui, in quo conlirmata esl via deHispania, ex rhronico Malkacensi ; cl dcccnnio pôst, inslitiila fuit in Quibus incitai iiicitiiN firiiiitioniim usiiA frei]iiet>< (inr‘ ba(M ?r orjiii. f^riino in Hitpaniam con« traSarai’Cfiot : T II, I llml. p. 27‘J 4U4, 7U7. ïbia. p. 748, f u