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xviij 1 PltAFàTIO.

XII, p. 637 N

Onler. il.i.l.

modestiam Ma, ad fomentum et ad neceua- wm ria corpori* ewerritia perégenda compatit* dit étant inquit Ordericut Yilalit, iisque con- la ttnti fummt majore» nottri ad mque /fetm la xi taeuli. Eodem namque refrrtnt" Orderico, Ce snonnisi « port obitum Gregorii Pape Y H tet > et GuMelmi Nothi, aliorumque Principum pn • religiosorum in Occidvis partibta pmi en • lotus abolitu* est honetka patrum mot an • antiquorvm. Illi enim modestis vestieban- flu » tur indumentit,optimèque coaplatit ad ,nti dm » menturam corporit, et tirant habile* ad tre equitandvm et currtmdum, «t ad otnne opus toi quod ratio suggerebat agendum. Ast in l’a diebus m/m velerum ritus penè totus novis • adinventionibut commutatu* et t. • Porrà adinventiones illa versabantur potitsimiim circa calceamenta, capillaturam et la vestimentorwn formant, de quibus instituimut ha fiable tractatum. *u

De Calceamentis.

Fulco Richinus, Andegaventis Cornes, qui ut ait Ordericut Yitalis in multis un rrprrhetuibilis et infamit eral, multisque ré vitiorum peslibus obsecundabat pse ni- ap mirum, quia pedes habebat déformes, ca » -iimittiiit sibi fieri longos cl in summitate cb » iamminatos subtalares, ita ut oprriret pedes ce j-t forum rtlaret tubera quœ vulgô vocan- vc »*~tnr uniooes. • Hcec Ordericus errât bu aulrm vel eo sensu inlelligendus est, ut ce Amlrgavensis Cornes, pedum suorum vitio ar cousiilrns id ralceamentorum genus anttqui- m lits usitatum adoptaveril, et alios ad trmulan- jx ilmn timilem calcconim formam excitaveril. pj t’.r Cicérone namque constat Romunos acu- n< nutiatis et rostratis calceis delectatos fuisse. ce T’-rliilhamts quoque testis est usitata fuisse te fn Afrira ejusmodi calceamenta qui et ho- m minet sic ralccatos uncipedes vocal de L i/uibus etiam meminil Augustinus. (Juin et pj in Francia olim Adalbero iMudunensis el l’/iiscopus edito ad Robertum fygem carmite sermonem habens de quodam qui acuminatis el rostratis ulebatur calceis, coepit E Mimma pedum, inquit, cum tortis Uendere »< rostris. Petrus autem Damiani calcees ad s aquilini rostn speciem vocal ejusmodi calcea- ti mina. Rectiùs igitur innovalam quàm novam p tlt.rcris adinventionem illam.

Prrgil autrm Ordericus • Insolitus inde m moi in Ikciduum orbem processit levibus- si • que rt novilatum amatoribus vehementer n placuit. Inde sutores in calceamentis h • quasi caudas scorpionum quas vulgà L i Pigacias appellant faciunt ; idque genus G • ’-alreamenli penï cuncti divites et egeni fi » mmiùm expetunl. • Chm vero facile sit < novis adinventionibus, in re vesliaria priBser- d tim, noi-i aliqvid svperadjicere « Robertus C > ijuiilam nebulo, eodem narrante Orderico, t p ui curia Rufi Régis • (id est, Guillelmi II 1 Atujlitr Régis et Normannorum DucisJ c r«cb*rchait moim VOégam* que » «(«Maodité dit Onlcric Vital, qui atteste que cela dura j«Mqtt’à la fin do xi.* Mècfc. Ce re fat wba lai qa’aprte h mort da Pape Grégoira vn, de G«ibu»e-JeCenqueraitt et de beaucoup d’antre» Primcm qai rcapectoknt la reliçioo, qu’on abandon»», dma» praMue tout l’Occident, tee anode* antiqoe* poar en adopter de nouveBe* ; et il ajoute que iecothnne ancien, plu* décent et moins embamtM* de superfluitn, doonoit bien plus de freinte de courir de monter à cheyal, et de faire su» gène tous le* autre» exercice» du corps au lieu que, de son temps, tout étoit changé, et qu’il ne rettoit presque rien de l’ancien costume.

Ces innovations portèrent principalement sur la chaussure, sur la chevelure et sur la forme des habite trois objets dont nous allons nous occuper successivement.

La Chaussure.

. Foulques- le-Rechin, Comte d’Anjou, fameux dit Orderic Vital par des moeurs peu régulières, avoit contracté aux pieds des tumeurs appelées vulgairement oignons. Il imagina, pour cacher la difformité de ses pieds, une espèce de chaussure "extrêmement longue et pointue. Voilà ce que dit Orderic mais il se trompe, ou bien il a voulu dire que le Comte d’Anjou adopta cette chaussure pour sa commodité et la remit à la mode ; car cette espèce de chaussure remonte à la plus haute antiquité. On trouve dans Cicéron que les Romains aimoient à porter des souliers à longue pointe recourbée par le haut. Cette mode avoit passé en Afrique du temps de Tertullien, qui nomme uncipedes, c’est-à-dire, pieds crochus, ceux qui étoient chaussés de la sorte ; elle y subsistoit encore du temps de S. Augustin. En France même nous trouvons qu’Adalberon évèque de I^aon da un poème adressé au Roi Robert parle de quelqu’un qui portoit des souliers pointus et recourbés

Capil xumma pedum cum turtit tendere n"(r«. Et en Italie, Pierre Damien compare la pointe de ces souliers au bec d’un aigle, calcci ail aqutlini rostri speciem. Il n’est donc pas vrai dans toute l’exactitude du terme, que Foulques-le-Rechin ait été le premier inventeur de cette nouveauté. Cette chaussure fut trouvée, selon Orderic Vital, ,si belle ou si commode qu’elle devint bientôt à la mode dans tout l’Occident, et plut infiniment aux hommes trivoles, toujours avides à* nouveautés. Les cordonniers, entraînés par le goût dominant (c’est toujours Orderic qui parle), s’étudièrent à perfectionner cette belle invention et trouvèrent que les souliers seroient encore plus beaux si au lieu d’être terminés en pointe, ils l’étoieut en bec de corbin représentant la queue d’un scorpion. Ces souliers, ainsi perfectionnés, furent appelés Pigaces. Tout le monde, riches et pauvres s’empressa d’en avoir de pareils et comme en fait de modes i