Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/15

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être quelque secours dans les fragmens que nous Jonnons.

XI. Viennent ensuite trois petites chroniques soncernant aussi l’Aquitaine ce sont celles de Sainie-Colombe de Bordeaux, de Denis ou Bourg-Dieu et de Saint -Pierre de Vierzon dans le Berri. Elles n’ont pas d’autre mérite que de nous donner quelques dates.

XII. la portion de la chronique d’Auxerre, composée par un chanoine Prémontré de Saint-Marieo, que nous donnons présentement, et dont >n trouve des extraits dans nos tomes X,^>ag. 275, U, pag. 308, XII, pa^. 289, est la dernière

?t certainement celle qui mérite le plus de coniance

elle commence à l’année 1180 et finit in 1220. C’est un ouvrage excellent, quia a mé•ité les suffrages tant des anciens que des moiernes historiens, non-seulement à cause de > ’élégance du style mais pour l’exactitude et ’abondance avec lesquelles auteur a recueilli tous es événemens arrives dans ce monde. Les savans le nos jours ne sont partagés que sur le nom et es qualités de la personne qui en est l’auteur. Nicolas Camusat chanoine de Troyes en >ubliant cet ouvrage pour la première fois l’a lonné comme anonyme, ajoutant, toutefois, que ’auteur devoit être un Prémontré de Saint-Manen l’Auxerre ; et, dans l’épitre dédicaloire à messine ’rançois Uonadieu, évéque d’Auxerre, il ne |>aroit mis éloigné de croire que son nom etoit Robert. je P. François Chifïlet, Jésuite, ayant eu occasion l’examiner à Auxerre le manuscrit original, atteste lu’il a lu à la tète du livre Ici commence le prologue de maître Hugues sur sa chronique. » y où il conclul que l’auteur s’appeloit Hugues, t non Robert, et il entraina d.ins son opinion les leux plus célèbres critiques d’alors, le Il. Mabillon t le Il. Pagi.

L’abbé I/ebeuf, chanoine (i’Auxrrre, qui a «miK>sé des mémoires sur cette ville pt son liocese, établit par de Itonncs raisons, dans une lissertation sur auteur de cette chronique, que cet uteur n’est autre que Robert A :>olant chanoine l’Auxerre, qui embrassa ensuite la vie religieuse lans l’ordre de Prémontré a Saint- Marien. C’est e qu’atteste, sous l’année 1211 qui fut celle le la mort de Robert l’anonyme qui a continué a chronique. Ici se termine, dit-if, la chronique ’u frère Robert. » Et dans le manuscrit de Saintiermain d’Auxerre il est dit plus expressément [u’il avoit composé cette chronique Horum auctor gregius chronicorum. Ce qui a induit en erreur î P. ChifflVt, c’est que l’auteur, avant d’entrer n matière avoit mis à la lèle de sa chronique elle de Hugues de Saint-Victor, qu’il se proosoit de prendre pour guide dans la partie cliroologique. Il ledit lui-même dans son prologue ’orra, in proseculione annorum Domini, magistrum lugonevi de Sancto-Victore elegimus imitari. En Het, le manuscrit de Saint Mariencontenoit deux uvrages distincts la chronique ou plutôt les Ibles chronologiques de Hugues de Saint-Victor,