Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/24

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modo insb’tuisse videtvr primus tcriptor^tn htaératimtemmam Flandriam geoeroMm appellavenU, de qua pluribvt disemiùma in pnzfàtione kmn XIU, pog. ai. Priwms igitur FlmndriaComitum sérient* quam describendam ad ma usque lempora susceperai,perduccit ad annum usque 1165, ibique ttetil. Buic aller mantissam addidit ad anmm 1214, in qua verbo tenu» mûlta descripsit em pauld superiùs edilii à nobis Atmalibut Aquicinctini monasterii.et aliquando contractiùs,usqueadannumi 200., Çùm autem Fenandi Lusitani, qui, ductd in uaorem Joannâ Comtfissâ, anno 121 1, Flandrûe Cornet el Hamumienti* evasit getla sibi potissimùm ilk suo xcribenda marie proposuerit, in iis proiiaaiùs immoratur usque ad Bovinense prœlium, in quo Fernandut victus captutque, diù Parisiis in carcere retentus fuit.

Qui tèrtius operi manum admovit, is à Fernandi obituel anno 1233 hittoriam suam orditur, perducitque ad annum 1347, quo tempore funestis dissensionum procellii agitatam fuisse Flandriam, et copiosam historicis prabuisse maleriam, nemo nescit. Buic in sequentibus tomis dabitur loeus. XXII. Chronici Andrensù seu Andernentis monasteru, Morinensis olim seu Tervanemsis diacesis, dein Boloniensis, auctor est Gut Helmut abbas, qui eidem monasterio prœfuit ab anno 1211 usque ad annum 1 234. Is amplum edidit chronicum de rebus ad idem monasterium pertinentibus in quo non soiùm abbatum gesta, sed acquisitiones ab eis fadas ab anno fundationis 1084 commemorat,descriptislestimonialibuschartis principum, episcoporum et nobilium virorum illius regionis, ila ut iUius scriplum verè sit Andrensis monasterii chartularium. His aulem multa inlerserit ad publicam hittoriam pertinentia, qua offkii noslri fuit ex en excerpere, utpote à coœvo el diligenti scriptore tradita.

Quâ vero ratione opw ille swtm in hac parle confecerU, ipso docente cognovimus. Ail enim se prima Andréa prioris Marchianensis opuscuium de quo diximus suprà, usque ad annum 1 1 94 descripsisse, interjectis qua dieendœ erant de suo monasterio rébus. Gèlera yerô cjuae sequuntur, inquit, ex chronicis Sancli-Bertini et vicinarum ecclesiarum in unam summam collegimus, et qua" tanti viri nobis exemplaria desunt usque ad nostri temporis fecem, ea distimimus vel qua’ oculis vidimus aut manibus tractavimus, vel quae ab aliis (aota et audits, lecta vel inspecta, fideli narratione cognovimus. Atque hoc sunt qua eao chronico ejus decerpenda censuimus. Prater Acherianam in Spicilegio editionem, fragmenta eœeodemchronico ediderunt in Stjnopsi Franco-Merovingica Raphaël de Bellocampo, el inter probationes Historiée Ghisnensium Comitum Andréas Chesnius.

écrivain, dont nous avons rendu un compte asse détaillé dans la préface du tome XIII, page xi en l’intitulant la Flandre généreuse.

Or ce premier écrivain qui avoit entrepris dr nous donner la succession dea Comtes de Flandn jusqu’à son temps, ne va pas au-delà de l’annà 1165. Celui qm lui a succédé, a continué soi histoire jusqu’a l’an 1214 ; mais, jusqu’en 1200, il ne fait que copier presque mot pour mot le ! Annales de l’abbaye d’Ancbin, dont nous avoœ parlé plus haut, et quelquefois en les abrégeant. Lorsqu’il est arrivé au Comte Ferdinand d< Portugal, qui, par son mariage avec la Comtesse Jeanne, devint Comte de Flandre et de Hainaul l’an 1211, l’auteur s’étend beaucoup plus ; il n’a d’autre guide que lui-même, et s’arrête à la bataille de Bovines, dans laquelle Ferdinand, vaincu et fait prisonnier, fut amené à Paris et gardé en prison fort long-temps.

Le irotsièttië reprit l’ouvrage à la mort du Comte Ferdinand l’an 1233, et leeonduisit jusqu’à l’année 1 347, dans un temps où la Flandre, comme 00 sait, fut le théâtre de dissensions et de guerres funestes qui ont donné matière à tant d’autres historiens. Celui-ci trouvera sa place dans les volumes suivans.

XXII. L’auteur de la chronique du monastère d’Andres, autrefois du diocèse des Morins ou de Térouane, et ensuite de celui de Boulogne-sur-mer, est l’abbé Guillaume, qui gouverna ce monastère depuis l’année 1211 jusqu’en 1234. Sa chronique est très-étendue, parce qu’il y a fait entrer, nonseulement les gestes des abbés ses prédécesseurs, mais les acquisitions en tout genre faites au profit du monastère depuis sa fondation en 1 084, avec les chartes des princes, des évéques et de la noblesse du pays, qui les constatent, de sorte que son ouvrage est proprement le cartulaire de l’abbaye. Néanmoins il a eu soin de mêler au récit des affaires domestiques les événemens de l’histoire publique, qu’il étoit de notre devoirde recueillir, comme partant d’un auteur contemporain et très-exact.

Or voici l’idée qu’il nous donne lui-même de cette partie de son ouvrage. S’étant approprié jusqu’à l’année 1194 l’opuscule d’André praeur de Miircliiennes comme nous l’avons dit cidessus, en y mêlant ce qui concerne son monastère, il ajoute « Ce qui suit, nous l’avons em» prunté des chroniques de Saint-Bertin ou des » églises voisines ; et, pour remplir le vide que » laissoit l’écrit d’un si grand homme, nous y » avons |>arsemé ce que nous avons vu de nos yeux ou louché de nos mains, et ce que d’autres » nous ont attesté comme l’ayant vu, lu, ou en» tendu dire. » Ce sont là les choses que nous avons extraites de sa chronique.

Indépendamment de l’édition qui en a été donnée par D. Luc d’Achery dans son Spicilége, on la trouve par fragmens détaches dans le Synopsis Franco-Merovingiea de Raphaël de Beauchamp, et parmi les preuves de l’Histoire de la maison de Guinea par André Duchesne.

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