Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/41

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EXPLICATION DE LA VIGNETTE

Description des Réjouissances qui eurent lieu à Paru et par-tout ailleurs pour célébrer la victoire de Bovines.

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t tirs nutem rerbis explicare, qtiis corde cixjitare quis calamn cliartd aut tabulis pe e.rarare pusset gnitiilabundos plausus to lujmnos triumphalex innumera tripudio- to rum rfcnera pofmlorum mellifluns clerico- les mm contint dulcisnnas in ecclesiis rlftivi- tri connu pulsativnex ornatus ecclesiarum ét( inlfm et crtr^ solemnei vicos domos pa vins *i>er unhvrsa oppida et civitates (le rortinis et pnnnis seriris intc.rtas po- ap ribns lirrhis et viridibiu arbarum ramis en ubufue .S</Y)~.< nnrnPS nutern cujuxquc ge- bel unis sc.rùs et œtatix hominex ad tanti tin triiinijilH >i>eclacula concumante» rusticos Je et incsson :? ixtermissix opeributt fakiblis toi rnxtrix et tribulix irt collo suspemtis ferat pr cmni wcxsioiiis tempmj ad via* enter- joi

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l’arisiani vero cives et universa seliola-

rium multitudo ineomparabiliter omnibus clt oins, clerus et populus eum Injmnis et can- im lias tpsi Ileyi obvuim proctdenles, quanta dl «̃«s<7 th animo îœtitia gestix ejrterioribus ail deelantbant née sufficiebnt eis tie die na taliter exsultare, immà de nocte immô se septem iKH-tibus continua innumerosis lumi- la nibux adeo ut no.r sicut dies illuminari sei videretur. Maxime scholares, cutn nuurimo la quidem sumptii, convivia, choros, triimdia, pi cantus im/r/cW’ atjere non ceiuuibant. se ^Scripta .»( ̃tiillelmo Hritone Armorico, en toiiio nostro XVII, pag. 103.) ga lai

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fvi pourra raconter, concevoir ou peindre la joie extrême qui éclata dans tout le royaume a la nouvelle de la victoire de Rovines, les chants d’allégresse, les danses du peuple jxwr célébrer ce beau triomphe.1 Le chant mélodieux du clergé étoit mêlé au son des cloches, les églises parées magnifiquement au dedans et en dehors. Par-toutoùpassoitle Roi, traînant après lui le Comte de Flandre, prisonnier enchaîné dans un char, les maisons des bourgs et descitésétoient ornées de courtines et d’étoffes de soie, les rues jonchées de (leurs et de verdure les hommes de tout état, de tout Age des deux sexes se précipitoient au-devant du cortège pour jouir de ce spectacle triomphal. I/es gens de la campagne jeunes et vieux et les moissonneurs (car e’étoit au temps de la moisson, portant sur leurs épaules leurs faucilles et leurs râteaux accouraient sur le bord des chemins pour voir dans les fers le Comte Ferrand, dont peu auparavant ils redoutoient la puissance et les armes. Ils éclatoient, jusqu’aux vieilles femmes et aux eufims, en sarcasmes et railleries, faisant allusion au nom qu’il portoit, lui et les rhevanx qui le trainoient, comme étant bien enferrés, lui qui auparavant étoit ivtifet révolté contre le Roi son seigneur. Ainsi fut reçu partout le Roi jusqu Paris.

A Paris, ce fut bien autre chose, [>es

clercs de l’université et une population immense allèrent au devant du Roi chantant des hymnes et témoignant leur allégresse de toutes les manières imaginables. (V n’étoit pas assez, du jour pour se livrer aux transports des réjouissances la nuit y étoit consacrW pendant une semaine entière la ville fut illuminée et la nuit le disputoit en clarté au jour le plus brillant. Les élèves de l’université se distinguèrent par-dessus tous les autres eu festins, danses et chansons sans regarder à la dépense. -Jtelation de Guillaume le lireton.)