ORDONNANCES
DES
BOURBONS.
LOUIS XV,
MINORITÉ DU ROI.
RÉGENCE DU DUC D’ORLÉANS.
No A. — Lettre de cachet adressée aux officiers du parlement de Paris pour qu’ils continuent leurs fonctions.
De par le Roi. — Nos amés et féaux. La perte que nous venons
de faire du roi notre très-honoré seigneur et bisaïeul, nous touche
si sensiblement, qu’il nous seroit impossible à présent d’avoir
d’autres pensées que celles que la piété et l’amour nous demandent
pour le repos et le salut de son ame, si le devoir à quoi nous
oblige l’intérêt que nous avons de maintenir la couronne en sa
grandeur, et de conserver nos sujets dans la tranquillité, ne
nous forçoit de surmonter ces justes sentiments, pour prendre
les soins nécessaires à la conduite de cet État ; et parce que la
distribution de la justice est le meilleur moyen dont nous puissions
nous servir pour nous en acquitter dignement, nous vous
ordonnons et nous vous exhortons autant qu’il nous est possible,
qu’après avoir fait à Dieu les prières que vous devez lui
présenter pour le salut de feu notredit seigneur et bisaïeul,
vous ayez, nonobstant cette mutation, à continuer la séance de
notre parlement et l’administration de la justice à nos sujets,