L’influence de la culture classique est la moins évidente chez Michelet. S’il puise encore parfois dans la langue du Moyen âge, c’est qu’il y trouve tantôt la vigueur, tantôt le pittoresque, deux qualités qu’il apprécie surtout. Les langues de l’Antiquité ne lui offrent pas les mêmes avantages ; aussi n’y recourt-il qu’à titre tout à fait exceptionnel.
Il est juste cependant de mentionner que, de-ci, de-là, le latinisme se rencontre chez Michelet.
Abominer : « Tout le monde abominant cette parole »[1] (H. F., i, 222) ; « Sixte-Quint abominait la révolte, détestait la Ligue » (H. F., ix, 522). — Affiger (H. F., iii, 182). — Allégoriser (H. F., i, 411, note)[2]. — Animadversion (I. H. U., 497, notes). — Anti-Christ (H. F., iii, 12[3], 91 ; viii, 261, 263). — Barbariser (H. F., ix, 69 ; xiii, 307). — Castramétation (H. R., 208). — Conniver (H. F., xiv, 88 ; xvi, 349 ; R. F., ii, 130 ; v, 294). — Conseil (projet) (H. R., 76). — Consumer (consommer) (M. A., i, 98, édit. origin. [L’édition définitive corrige : consommer] ; H. F., i, 83. — Détester (cf. abominer) (H. F., ix, 522). — Douloureux (des cris douloureux) (H. F., ii, 432). — Envier (ne pas accorder) (H. R., 418) : « Mais ils envièrent au peuple l’amusement de leur agonie » ; (accorder avec parcimonie, ménager de façon excessive) : « On lui envie les morceaux ; on lui reproche de vivre » (H. F., vii, introduction, 81-82). — Equaminité (H. F., vii.