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Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/112

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complétement imbibées. On ajoute ensuite quelques gouttes d'acide chlorhydrique ; un bouillonnement se produit, le liquide se colore en jaune verdâtre et les fibres blanchissent presque instantanément. Ce résultat obtenu et sans prolonger davantage l'action de l'acide qui détruirait la matière, on retire celle-ci de la soucoupe, on lave à grande eau puis on essuie avec soin.

Les fibres ainsi desséchées par pression on les place dans une soucoupe propre puis on ajoute quelques gouttes d'ammoniaque.

Aussitôt apparait :

  • une coloration rouge sang de bœuf, s'il y a du jute dans le tissu ;
  • une teinte jaune à peine rosée s'il y a du

chanvre ou du lin.

S'il y a mélange et si l'on a soin de bien ouvrir le faisceau de fibres comme il a été dit plus haut l’œil peut distinguer à la couleur les filaments du jute de ceux du chanvre ; ceux-ci sont jaunes les premières rouges.

C'est aussitôt après l'addition de l'ammoniaque qu'il faut faire ces constatations. Ces colorations ne sont pas très persistantes et tournent l'un et l'autre au bout de quelques temps vers une teinte rougeâtre gris foncé.