Page:Regnard - Œuvres complètes, tome cinquième, 1820.djvu/159

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MEZZETIN.

Monsieur, c’est la Marquise.

LE VICOMTE.

Donne-moi vite la robe de chambre de la Marquise.

Mezzetin prend la robe de chambre de la Marquise, et le Vicomte la met par-dessus la sienne. On refrappe à la porte.

MEZZETIN.

Ce n’est pas la Marquise, monsieur, c’est la Comtesse.


LE VICOMTE.

Et vite, la robe de chambre de la Comtesse ! Tout seroit perdu si elle me trouvoit sans cela.

Il met encore cette robe de chambre sur les deux autres. On continue de frapper.

MEZZETIN.

Oh ! Monsieur, c’est la veuve du procureur.

LE VICOMTE.

Que le diable l’emporte ! Ne sauroit-elle donner une robe de chambre sans venir l’essayer ? Donne.


Il met la troisième robe de chambre avec beaucoup de peine, ne pouvant presque plus se remuer à cause des trois autres qu’il a déjà sur lui ; à la fin, après plusieurs lazzis, il tombe, et à peine est-il relevé que la Veuve entre.