Page:Regnard - Œuvres complètes, tome cinquième, 1820.djvu/288

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Arlequin

Par la tête ! Par la mort ! Je voudrois le tenir pour cent pistoles.

Cinthio, très froidement.

Touchez là, monsieur ; je veux vous faire gagner plus de cinquante louis aujourd’hui : donnez-m’en trente, je vous dirai où est Cinthio ; et, afin de ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, c’est moi.

Arlequin, tout étonné.

C’est vous ? C’est vous ? Ah ! Par ma foi, j’en suis bien aise. Vous ne voulez donc pas, monsieur, épouser ma soeur ?

Cinthio

Bon ! Sommes-nous dans un siècle à épouser ?

Arlequin

Non ? Oh ! Parbleu, nous verrons : vous la prendrez, quand je devrois vous la faire avaler dans une médecine. Laissez-moi faire seulement.

Cinthio

Je me moque de vos menaces ; et pour vous faire voir que je ne vous crains, ni vous ni vos spadassins, je vais vous attendre dans cette hôtellerie-là.