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Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/194

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ANGÉLIQUE}}, l'arrêtant.

Que faites-vous, Valère ?NÉRINE, bas à Angélique.

Eh bien ! Ne voilà pas votre tendre maudit [675]

Qui vous prend à la gorge ! Euh !ANGÉLIQUE, bas à Nérine.

Tu ne m'as pas dit,

Nérine, qu'il viendrait se percer à ma vue :

Et je tremble de peur quand une épée est nue.NÉRINE, à part.

Que les amants sont sots !VALÈRE.

Puisqu'un soin généreux [680]

Vous intéresse encore aux jours d'un malheureux,

Non, ce n'est point assez de me rendre la vie ;

Il faut que par l'amour, désarmée, attendrie,

Vous me rendiez encor ce coeur si précieux,

Ce coeur sans qui le jour me devient odieux. [685]ANGÉLIQUE, bas à Nérine.

Nérine, qu'en dis-tu ?NÉRINE, bas à Angélique.

Je dis qu'en la mêlée

Vous avez moins de coeur qu'une poule mouillée.VALÈRE.

Madame, au nom des dieux, au nom de vos attraits...ANGÉLIQUE.

Si vous me promettiez...VALÈRE.

Oui, je vous le promets,