Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/219

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VALÈRE}}.

Que je sois en maraud, déshonoré cent fois,

Si l'on m'a vu toucher un sou depuis six mois ! [1025]HECTOR.

Oui, nous avons tous deux, par pitié profonde,

Fait voeu de pauvreté : nous renonçons au monde.

Monsieur GALONIER.

Que votre coeur pour moi se laisse un peu toucher !

Notre femme est, Monsieur, sur le point d'accoucher.

Donnez-moi cent écus sur et tant moins des dettes. [1030]HECTOR, à M. Galonier.

Et de quoi diable aussi, du métier dont vous êtes,

Vous avisez-vous là de faire des enfants ?

Faites-moi des habits.

Monsieur GALONIER.

Seulement deux cents francs.VALÈRE.

Et mais... si j'en avais... comptez que dans la vie

Personne de payer n'eut jamais tant d'envie. [1035]

Demandez...HECTOR.

S'il avait quelques deniers comptants,

Ne me paierait-il pas mes gages de cinq ans ?

Votre dette n'est pas meilleure que la mienne.

MadameADAM.

Mais quand faudra-t-il donc, Monsieur, que je revienne ?VALÈRE.