Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/240

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LA COMTESSE.

Moi ! Que l'on m'escalade ?LE MARQUIS

Entre nous, sans façon,

À Valère de près j'ai serré le bouton :

Il m'a cédé les droits qu'il avait sur votre âme.

LA COMTESSE.

Hé ! Le petit poltron !LE MARQUIS

Oh ! Palsambleu, Madame, [1315]

Il serait un Achille, un Pompée, un César,

Je vous le conduirais poings liés à mon char.

Il ne faut point avoir de mollesse en sa vie.

Je suis vert.

LA COMTESSE.

Dans le fond, j'en ai l'âme ravie.

Vous ne connaissez pas, Marquis, tout votre mal ; [1320]

Vous avez à combattre encor plus d'un rival.LE MARQUIS

Le don de votre coeur couvre un peu trop de gloire

Pour n'être que le prix d'une seule victoire.

Vous n'avez qu'à nommer...

LA COMTESSE.

Non, non, je ne veux pas

Vous exposer sans cesse à de nouveaux combats. [1325]LE MARQUIS

Est-ce ce financier de noblesse mineure,

Qui s'est fait depuis peu gentilhomme en une heure ;

Qui bâtit un palais sur lequel on a mis