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respecté les empereurs romains ni les maîtres à danser.


Scène II.

APOLLON, THALIE, UNE MUSE.
La Muse.

Il y a une petite fille qui demande à parler à Apollon.


Scène III.

UNE PETITE FILLE, APOLLON, THALIE.
La Petite Fille.

N’est-ce pas vous, monsieur, qui êtes le seigneur de ce village-là, et qui vous appelez Apollon ?

Apollon.

Oui, belle mignonne. Qu’y a-t-il pour votre service ?

Thalie.

Voilà un tendron qui ne seroit pas mauvais pour remeubler le Parnasse, à la place de quelque Muse surannée.

La Petite Fille.

Je me suis échappée de chez nous pour vous faire une prière. J’aime la comédie italienne à la folie, et ma bonne maman ne veut pas m’y mener.

Thalie.

C’est une folle. Il faut y aller sans elle ; vous ne serez pas la première.