Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/117

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cléanthis.

Seigneur, ce bracelet avecque ce rubis
Rendent le fait constant.

strabon, à part.

Rendent le fait constant.Je reprends mes esprits.

agélas, à Criséis.

Il est temps qu’à présent, puisque le ciel l’ordonne,
Je remette à vos pieds le sceptre et la couronne.
Je vous rends votre bien, madame ; et désormais
Je ne le puis tenir que de vos seuls bienfaits.

criséis.

Je ne me plaignois point du sort où j’étois née :
Maintenant que le ciel, changeant ma destinée,
Veut réparer les maux qu’il m’avoit fait souffrir,
Je me plains de n’avoir qu’un cœur à vous offrir.

agélas, à Ismène.

Madame, vous voyez mon destin et le vôtre ;
Le ciel ne nous a point fait naître l’un pour l’autre ;
Mais ce prince pourra, sensible à vos attraits,
De la perte du trône adoucir les regrets.

ismène.

Agénor à mes yeux vaut bien une couronne.

agénor.

Seigneur…

agélas, à Thaler.

Seigneur…Vous, dont je tiens cette aimable personne,
Demandez ; je ne puis trop vous récompenser.

thaler.

Faites-moi maltôtier toujours pour commencer.