Nous avons du crédit, madame.
C’est bien à elle d’avoir seule une grosse maison, des habits magnifiques !
Est-il défendu de faire fortune ?
Et comment la fait-elle, cette fortune ?
Fort innocemment : elle boit, mange, chante, rit, joue, se promène ; les biens nous viennent en dormant, je vous assure.
Et la réputation se perd de même. Elle verra ce qui lui arrivera ; elle n’aura pas un sou de mon bien. Premièrement, ma fille unique ne veut plus être religieuse ; je m’en vais la marier : mon frère le chanoine, qui lui en veut depuis longtemps, la déshéritera ; car il est vindicatif. Patience, patience ; elle ne sera pas toujours jeune.
Hé ! Vraiment, c’est pour cela que nous songeons à profiter de la belle saison.
Oui ! Fort bien ! Et tout le profit qui vous en demeurera, c’est que vous mourrez toutes deux à l’hôpital, et déshonorées encore,