Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/143

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s’il vous plaît, qu’allons-nous faire en attendant le retour de monsieur votre père, qui est en Espagne depuis un an pour les affaires de son commerce ? Et que ferons-nous quand il sera revenu ?

CLITANDRE.

Que tu es impertinent avec tes réflexions ! Hé ! Mon ami, jouissons du présent ; n’ayons point de regret au passé, et ne lisons point des choses fâcheuses dans l’avenir. N’as-tu pas reçu de l’argent pour moi ces jours passés ?

MERLIN.

Il n’y a que trois semaines que j’ai touché une demi-année d’avance de ce fermier à qui vous avez donné quittance de l’année entière.

CLITANDRE.

Bon.

MERLIN.

J’ai reçu, l’autre semaine, dix-huit cents livres de ce curieux, pour ces deux grands tableaux dont votre père avoit refusé deux mille écus quelque temps avant que de partir.

CLITANDRE.

Bon.

MERLIN.

Bon ? J’ai encore eu deux cents louis d’or de ce fripier, pour cette tapisserie que monsieur votre père avoit achetée, il y a deux ans, cinq mille francs, à un inventaire.

CLITANDRE.

Bon.