Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/148

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épouser : mon maître a tant d’amis ! Vous n’avez qu’à dire.

LISETTE, à Cidalise

Prenez-en quelqu’un, madame : plus on est de fous, plus on rit. Allons, déterminez-vous.

MERLIN.

Je me donne au diable, pendant que nous sommes en train, il me prend envie d’épouser Lisette aussi par compagnie, moi ; c’est une chose bien contagieuse que l’exemple.

CLITANDRE, à Cidalise

Je voudrois que le nôtre la pût engager à nous imiter ; et j’ai un jeune homme de mes amis qui s’est brouillé depuis quelques jours avec sa famille.

MERLIN, à Cidalise

Voilà le vrai moyen de le raccommoder. Le cœur vous en dit-il ?

CIDALISE.

Non ; ces sortes d’alliances-là ne me plaisent point. Je ne dépends de personne ; je veux prendre un mari aussi indépendant que moi.

MERLIN.

C’est bien fait ; il n’est rien tel que d’avoir tous deux la bride sur le cou. Mais voici votre Marquis qui vient au rendez-vous. Je vais voir si tout se prépare pour votre souper.