Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/364

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Ma maîtresse ne peut en deviner la cause.
Mais qu’est-ce donc, monsieur ? Quelle métamorphose !
Pourquoi cet habit noir et ce lugubre accueil ?
En peu de temps, vraiment, vous avez pris le deuil.
Faut-il, pour un dîner, s’habiller de la sorte ?
Venez-vous d’un convoi, monsieur ?

Ménechme

Que vous importe ?

A part, à Valentin.

Je suis comme il me plaît. Les filles, en ces lieux,
Ont l’abord familier, et l’esprit curieux.

Valentin

Bas, à Ménechme.

C’est l’humeur du pays ; et, sans beaucoup d’instance,
Avec les étrangers elles font connoissance.

Finette

Mon zèle de ces soins ne peut se dispenser :
À ce qui vous survient je dois m’intéresser :
Ma maîtresse a pour vous une tendresse extrême,
Et je dois l’imiter.

Ménechme

Votre maîtresse m’aime ?

Finette

Ne le savez-vous pas ?

Ménechme

Je veux être pendu
Si, jusqu’à ce moment, j’en ai jamais rien su.