Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/405

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Oui, monsieur ; on n’y manque jamais.
Ce garçon vous dira que cela se pratique,
Lorsque de savoir vivre et de monde on se pique.

Valentin

Pour moi, dans pareil cas, toujours j’en use ainsi.

Ménechme

Savez-vous bien, ma mie, enfin que tout ceci
M’ennuie étrangement, me lasse et me fatigue ;
Et que, pour vous payer de toute votre intrigue,
Vous pourriez bien sentir ce que pèse mon bras ?

Finette

Mort non pas de mes jours ! Ne vous y jouez pas.
Voilà votre portrait, et rendez-nous le nôtre.

Ménechme

Mon portrait ! Qu’est-ce à dire ?

Finette

Oui, sans doute, le vôtre,
Que ma maîtresse prit en vous donnant le sien.

Ménechme

J’ai donné mon portrait à ta maîtresse ?

Finette

Hé bien !
Allez-vous dire encor que ce sont là des fables,
Et que rien n’est plus faux ?

Ménechme

Oui, de par tous les diables.
Je le dis, le soutiens, et je le soutiendrai.