Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE PREMIER.



Scène I.

ROQUILLARD, PIERROT.
Roquillard.

Certes, nul huissier, tant à verge qu’à cheval, n’oseroit avoir regardé la porte de ce mien château : il fut de tout temps le cimetière des sergents. Feu mon trisaïeul, Matthieu Roquillard, d’un seul coup d’arquebuse a mis bas cinq recors et deux procureurs fiscaux.

Pierrot.

Diantre ! Tout le pays lui eut bien de l’obligation ; car un de ces animaux-là fait plus de dégât dans une province que douze bêtes puantes dans une garenne. Mais que veut dire toute cette belle architecture ? Cela flaire diablement la noce. Au moins, ne vous avisez pas de faire cette sottise-là.

Roquillard.

Et la raison ?