Page:Regnaud - La Langue et la littérature sanscrites.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

blique, quand il a cru l’heure venue d’instituer des Conférences de sanscrit dans la seconde ville de France, à côté des chaires où les savants maîtres de notre Faculté des Lettres professent, avec tant de zèle et de talent, les différentes parties de l’enseignement classique.


I

Comme vous ne l’ignorez pas, l’existence du sanscrit et de la vaste littérature dont cette langue est l’organe n’est guère connue en Europe que depuis la fin du siècle dernier. Les anciens soupçonnèrent à peine la présence, dans les contrées les plus lointaines où le fils audacieux de Philippe de Macédoine conduisit les phalanges grecques, d’un organisme phonétique et grammatical au moins aussi souple, aussi riche et aussi régulier que l’admirable idiome des Hellènes. Ils ne soupçonnèrent pas davantage qu’il y eût là une littérature dont certains monuments l’emportaient,