Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/108

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désert (ou privé d’idole) où je pourrai jouer le rôle du dieu (36). (Après s’être livré à une mimique variée, il entre dans le temple et prend la position d’une idole ; Mâthura et un joueur apparaissent ensuite sur la scène (37).

Mâthura. — Holà ! seigneur, voilà un joueur qui se sauve sans payer dix suvarnas qu’il a perdus (38)… Arrêtez-le ! arrêtez-le !… Je t’aperçois de loin !…

Le joueur (39). — « Tu peux descendre en enfer ou monter auprès d’Indra pour chercher un refuge ; Rudra lui-même ne saurait te sauver des mains d’un maître de tripot. »

Mâthura (40). — « Où t’es-tu sauvé, filou ! qui viens de tromper (41) un habile directeur de maisons de jeu et qui trembles de peur ; car tu trébuches en marchant, on le voit à l’irrégularité des empreintes de tes pas, ô toi qui souilles (42) ta réputation et le nom de ta famille ? »

Le joueur, examinant l’empreinte des pas du masseur (43). — Il est venu jusqu’ici, mais sa trace se perd (44).

Mâthura, examinant avec attention. — Ah ! ah ! Des empreintes qui indiquent qu’il a marché à reculons… un temple qui ne contient pas de statue de dieu… (45) (Après