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XVI
PRÉFACE.

pour la satisfaction de l’esprit. En tous cas, si l’on persistait à voir un défaut dans cette complication, on ne saurait méconnaître qu’il est fort atténué par l’art habile et délicat avec lequel les événements qui préparent la chute du roi Pâlaka se marient, sans les obscurcir ni les surcharger, aux détails de l’action principale, c’est-à-dire aux amours de Chârudatta et de Vasantasenâ et aux difficultés qui les traversent. L’auteur a très-bien su éviter la confusion, et les épisodes qui se rattachent à la révolution politique prête à éclater servent même à accélérer et à mouvementer heureusement la marche d’abord un peu lente et un peu calme de l’action jumelle.

L’unité de temps n’a pas été mieux observée par le roi Çûdraka que l’unité d’action. Wilson présume que la durée du drame embrasse quatre journées ; c’est peut être beaucoup et rien ne s’oppose absolument à ce que l’assassinat de Vasantasenâ, le procès de Chârudatta et les préparatifs de son supplice n’aient eu lieu le même jour. Mais il ressort néanmoins très-nettement de la pièce que deux nuits s’intercalent entre les différentes péripéties qui s’y succèdent. De même, le lieu de la scène se déplace constamment non-seulement à chacun des actes, mais quelquefois à différentes reprises dans l’intérieur