Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

2
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

voit en considérant le vrai (ou l’identité de l’univers et de Brahma) son moi débarrassé des organes matériels dans le moi (ou l’âme) universel (3).

« Que la gorge de Nîlakantha (4) vous protège, elle qui ressemble à un nuage noir et autour de laquelle brille comme le trait de l’éclair la liane des bras de Gaurî (5). »


Le directeur, après avoir récité l’invocation. — Assez de ce hors-d’œuvre qui contrarie l’attente de l’assemblée ! Ayant salué cette honorable et savante (6) assistance, je l’informe que nous avons résolu de représenter devant elle une pièce appelée le Chariot de terre cuite (7). Quant au poète dont elle est l’œuvre,

« Il fut célèbre sous le nom de Çûdraka ; il avait la démarche d’un éléphant, l’œil du cakora (8), le visage beau comme la pleine lune, le corps bien proportionné ; il était le plus distingué des hommes des castes supérieures (9) et la profondeur de son intelligence était insondable.

« Il connaissait le Rig-Véda, le Sâma-Véda, les mathématiques, l’art des courtisanes (10) et celui de dresser les éléphants ; par la faveur de Çiva ses yeux virent disparaître l’obscurité (de l’ignorance) ; après avoir